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Quelle herbe pour les petits gros (et pour tous les chevaux) ?

Cette année on ne peut pas se plaindre de manquer d'eau ! Pas de sécheresse à l'horizon, l'alternance entre jours pluvieux et jours ensoleillés permettent à l'herbe de repousser en continu et à foison.

Résultat on se retrouve fin juillet avec autant de cas de fourbures qu'à la mise à l'herbe au printemps. Pour autant, au printemps comme durant l'été ou même à l'automne, il y a quelques règles simples pour limiter les risques. Un article un peu long mais que j'ai essayé de faire le plus complet et concis possible.



Déjà et avant toute chose : JAMAIS D'HERBE RASE ! L'herbe rase est une herbe surpâturée et dite "stressée". Elle doit repousser sans cesse et donc se charger de fructane (sucres) pour permettre sa propre croissance. C'est donc finalement l'herbe la plus riche. Mettre les fourbus ou chevaux trop gros sur de l'herbe rase est un non-sens total. C'est également l'herbe la moins riche en cellulose (fibres) qui est pourtant la base absolue de l'alimentation du cheval.

Un manque de lest dans les intestins va perturber la flore intestinale et provoque l'apparition de troubles digestifs et métaboliques. Les besoins en fibres n'étant pas couvert, le cheval va se sentir affamé et son organisme stressé va se mettre en mode "famine". Il va donc se goinfrer H24 de cette herbe rase mauvaise pour lui. D'un cheval juste un peu trop gras, vous vous retrouvez avec un cheval insulino-résistant qui va déclarer une fourbure alors qu'il ne mange presque rien.




Mais que faire alors ?

Pour résumer grossièrement, dites-vous que plus l'herbe sera haute, moins elle sera riche. Le foin sur pied est ce qui sera le mieux digéré par les organismes du fait de sa teneur haute en fibres et faible en fructane.

En revanche, l'herbe courte est ce que les chevaux préfèrent d'un point de vue gustatif. Si il y a sur la même parcelle des zones d'herbe haute et d'autres d'herbe courte, les chevaux vont délaisser l'herbe haute (zones de refus) pour préférer l'herbe courte qui deviendra inévitablement de plus en plus rase. C'est pour ça que les grandes prairies de plusieurs hectares avec des chevaux dedans sur de longues périodes sont favorables à l'embonpoint plus que petites surfaces bien gérées.




Comment gérer ?

Pas besoin de se munir d'un mètre et de regarder l'herbe pousser, Munissez-vous simplement de votre jambe comme mesure. L'herbe courte est celle qui se trouve en dessous de votre cheville (haut de votre chaussure). Tout ce qui se trouve entre votre cheville et votre genou est bon à brouter. Au dessus du genou, les chevaux vont avoir tendance à coucher l'herbe et donc faire de la perte.

Lorsque la majorité de l'herbe de votre parcelle vous arrive au genou, vous pouvez y mettre les chevaux. Lorsqu'elle descend jusqu'au haut de votre chaussure, il est temps de changer de pâture.



Cela peut aller très vite selon le nombre de chevaux et la taille de la parcelle, d'où l'intérêt de faire plein de petites parcelles plutôt qu'une seule géante pour y passer 6 à 8 mois qui même si elle est grande sera fortement surpâturée et les chevaux présents dessus n'auront pas un apport alimentaire régulier et adapté durant tout ce temps. C'est la porte ouverte au stress de l'organisme, de l'affaiblissement du système immunitaire et indubitablement les maladies ont plus de facilité à se développer que dans un organisme sain.


Cet article est là pour aider les propriétaires ayant leur chevaux chez eux autant que les gérants de pension qui n'ont pas forcément eu connaissance de ces informations issues d'études récentes visant à valoriser la période à l'herbe pour les chevaux autant que pour les terrains.



En valorisant vos terrains de cette manière, vous laissez les sols se reposer plus fréquemment, ce qui leur permet de se refaire bien plus facilement qu'en les laissant 6 mois vide l'hiver et 6 mois surchargés l'été. Au fil des années, les besoins d'enrichir les sols se feront de moins en moins ressentir et vous gagnerez finalement en temps de travail, en produits et donc en rentabilité !


Le prochain article portera sur un sujet ô combien primordial : la mise à jour des connaissances lorsque l'on travaille avec du vivant...


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